Sortie à Compiègne et à Saint Jean-aux-bois 11 octobre

Il est 8h. Les 16 participants et participantes sont là. Répartissons nous dans les véhicules et en route !

Quel brouillard !!! Dans la traversée de certains villages, c’est à peine si nous distinguons les murs des maisons.

Une petite pause dans un café à Crépy-en-Valois est la bienvenue.

Mais il est temps de repartir et d’aller à la découverte du château de Compiègne. et de son histoire.

 

Nous récupérons les audio-guides pour la visite

Début de la visite Salle des colonnes

Escalier d’honneur avec une rampe en fer forgé du 18 ème

Salle des huissiers qui commandaient l’accès de l’appartement du roi

Avant de poursuivre la visite, un point sur l’histoire de ce château ( commentaire de Françoise ) :

Louis XV a subitement envie d’un nouveau château pour la chasse sans doute, la forêt n’est pas loin. Il confie cette tâche à Gabriel, son architecte préféré, puis n’y pense plus.

Son successeur, Louis XVI, commence les aménagements, achète des meubles.

Patatras, c’est la révolution ! Le château est pillé puis il tombe dans l’oubli jusqu’à ce que Napoléon 1er se souvienne qu’il existe, pas très loin de Paris, un château où l’on pouvait se loger. Joséphine s’en occupe : un très beau salon orné de peintures du célèbre Redouté ( le peintre des roses ) est exécuté. Divorce de Napoléon…, il faut un endroit pour recevoir la nouvelle épouse, l’autrichienne Marie-Louise. On commande en hâte une petite salle à manger où le jeune couple prendra ses repas et deux chambres solennelles, une très rouge pour l’Empereur et une virginale pour l’Impératrice.

Encore patatras ! L’Empereur abdique. Le château est de nouveau négligé. Malgré tout, Louis-Philippe y fait aménagé une chapelle pour le mariage de sa fille avec le roi des Belges.

Le second empire apporte la gloire pour Compiègne. Napoléon III et l’impératrice Eugénie tiennent salon. Tout le “gratin” y est invité, s’installe dans les fauteuils confortables, les causeuses à trois places et autres ( tables de jeux…).

Seulement le 19 ème siècle n’est pas un siècle de tout repos, au revoir l’Empereur, bonjour la 3 ème république qui profite de la grande salle de bal, voulue par Napoléon 1 er, pour y organiser les repas somptueux où sont conviés les maires de France.

Mais 1914, le temps de la guerre arrive. Cette magnifique salle sert alors à accueillir les blessés. Actuellement, on y voit encore les traces des roulettes des lits.

À notre époque, ce château est devenu un musée.

La salle à manger de L’Empereur, le 1er mai 1814 Louis XVIII y reçut le tzar Alexandre

Salon des Aides de Camp ou salon des Cartes sous Napoléon III, mobilier du Premier et Second Empire; jeux : palets, billard japonais

 

Salon de famille, mélange de styles rappelant le goût de Joséphine : fauteuils Louis XV, sièges à deux ou trois places ( “confidents”, “indiscrets” )

 

Chambre de l’Empereur : frise représentant des aigles, mobilier de Jacob Démalter

 

Découvrons maintenant les appartements de l’Impératrice.

Salon du Déjeun de l’Impératrice

 

Salon de musique ou salon de thé : installé pour l’Impératrice, Louis Pasteur y fût reçu

 

Chambre de l’Impératrice, le boudoir rond qui ouvre sur la chambre servait de salle d’atours et de bains

 

Salon des dames d’honneur : sièges installés à “l’étiquette” autour d’un canapé

 

Salle à manger de l’Impératrice où Napoléon 1er et l’archiduchesse Marie-Louise prirent leur premier repas ensemble

 

Galerie des Cerfs Meuble dans lequel étaient maintenus au chaud les plats en attendant d’être servis

 

Galerie du Bal : les peintures du plafond glorifient les victoires de l’Empereur

 

La chapelle : la fille ainée de Louis-Philippe, Louise-Marie, y épousa le roi des belges, Léopold 1er   ( 9 août 1832 )

 

La visite est terminée. En voiture tout le monde ! Après cette plongée dans le passé, l’étape suivante… ” la ferme du Carendeau “, pour réjouir nos papilles et reprendre des forces.

 

Avec un déjeuner à la fois délicieux et copieux, nous voilà prêt pour l’exploration du village de Saint Jean-aux-bois  avec l’aide d’une guide.

Ce village médiéval est à l’origine de la chanson ” Mon amant de Saint Jean ” composée par Émile Carrara en 1937 à l’auberge ” À la bonne idée “

Ses habitants sont appelés les “solitaires “. Curieux n’est-ce-pas ?. En fait, à la Révolution, le village a pris le nom de ” Solitude “.

Petit pont qui enjambe le ru des Planchettes

Après avoir franchi la porte fortifiée, nous découvrons, sur la droite, la rue des Abbesses qui forme un cercle de maisonnettes autour de l’abbatiale.

Notre guide nous explique que l’abbaye a été fondée en 1152 par la reine Adélaïde de Savoie afin d’y établir une communauté de soeurs bénédictines (40 religieuses ) . En 1634, les religieuses échangent leur monastère avec les chanoines réguliers de l’abbaye de Royallieu de Compiègne. En 1652, les troupes de Turenne ( ralliées à la Fronde ) ravagèrent l’abbatiale.  En 1761, c’est la fin du prieuré et l’abbatiale est transformée en église paroissiale.

Dans le creux : un tombeau gothique

 

Faisons le tour de l’église pour atteindre la salle capitulaire. C’est dans cet espace que le “chapitre” se réunissait pour, par exemple, mettre en place les tâches réservées aux “concrets”.

À gauche, l’église Entrée de la salle capitulaire Vierge à l’enfant sculptée par Mr Muguet, artiste régional

La salle

Pénétrons maintenant dans l’église

 

Dès la porte franchie, nous sommes frappés par l’élégance de cet édifice due, probablement à la hauteur sous voute ( 15m ). La hauteur et l’étroitesse des baies contribuent à cette impression d’élancement. Grâce à l’absence de bas-côtés, les baies peuvent descendre plus bas.

 

Fonds baptismaux : les pieds sont des Anges et entre des vagues d’eau

Statue de Saint Jean-Baptiste

Église à plan cruciforme

Choeur au chevet plat en une seule travée

Vitraux en grisaille

La guide fait remarquer la sobriété de la Nef : les clés de voutes sont décorées de feuillages tous différents; au-dessus de l’autel : vitrail de la passion. Dans le choeur, à  gauche, un bâtiment où vivaient les religieuses y était contigüe.

Dans le transept sud

En 2010, l’association “Des orgues pour Saint Jean-aux-bois” voit le jour. Grâce à cela, l’orgue est créé et, en 2015, le concert inaugural a lieu. Cet orgue extraordinaire comprend : 1000 tuyaux en alliage d’étain et de plomb, 10 jeux à tuyaux classiques, 3 claviers, un pédalier et des jeux numériques.

Après la visite de l’église, nous nous dirigeons vers la porte de la cour ferme mais, au préalable, nous faisons un arrêt pour admirer la place  ( ancien étang asséché ) entourée de maisonnettes.

Porche vouté avec chambre à l’étage

Vue après la porte

Un petit tour dans le village…

Nous retrouvons la rue des Abesses

Rue des Abesses

 

L’heure de quitter ce joli village approche, mais, avant de retourner aux voitures, une dernière découverte : le lavoir, qui se situait près de l’ancien moulin, a été conservé et restauré.

 

 

 

 

 

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