Petit attroupement à 7 heures du matin sur le parking du Centre Culturel… Que se passe-t-il ??? C’est simplement le rassemblement de membres de l’association ” Les Citadines de Villeparisis ” pour une sortie en covoiturage. En route pour Giverny ! Le soleil est de la partie.
Arrivés sur place, nous commençons par aller prendre un petit café sur la terrasse du restaurant ” Les nymphéas ” où nous déjeunerons plus tard. Nous voilà en forme pour démarrer la visite de la maison de Claude Monet et de son jardin. Bien qu’il soit tôt et que nous ayons nos billets d’entrée, une longue file d’attente s’étend devant nous. Courage ! Enfin nous arrivons sur le site et l’enchantement commence.
Retour d’abord sur le passé.
Grâce à l’achat, par son ami Caillebotte, de quelques uns de ses tableaux, Claude Monet peut acquérir à Giverny, en 1883, une petite demeure appelée ” maison du pressoir ” .
Monet l’agrandit de chaque côté pour pour en faire une longère de 40 m de long sur 5 m de large. Toutes les fenêtres donnent sur le jardin. Une seule exception dans la chambre d’Alice où se trouve aussi une fenêtre sur la rue.
Après sa mort en 1926, c’est sa belle-fille Blanche Hoschedé qui veille sur la propriété.
Suite aux bombardements de la seconde guerre mondiale, la maison est très abimée mais, grâce à des dons généreux en majorité américains, elle est restaurée.
Nous pénétrons dans cette maison pleine de souvenirs par la porte de gauche qui ouvre sur l’atelier de Claude Monet. De là, nous accédons au premier étage.
Chambre de C.Monet
Petite pièce entre les 2 chambres ( 2 entrées )
Chambre d’Alice
Allée centrale avec les ifs , couverte d’arceaux sur lesquels courent les rosiers
Vues prises de fenêtres du premier étage
Après avoir admiré la chambre d’Alice, nous prenons un escalier qui nous ramène au rez-de-chaussée. Nous atteignons alors la salle à manger jaune flamboyant ( couleur voulue par Monet ), puis la cuisine attenante.
Coup d’oeil sur les rosiers le long de la balustrade
La salle à manger
La cuisine
Sortons par ” la porte de service ” et partons admirer ce jardin entièrement imaginé par Monet !
Mais avant, quelques explications…
Le jardin est divisé en deux parties : le clos normand et le jardin d’eau.
En 1883, le terrain s’étend de la maison jusqu’à la route. Il est planté de vergers et une allée centrale ombragée par des sapins le traverse. Monet fait abattre les sapins et ne conserve que les deux ifs près de la maison. Il transforme alors le jardin en riches perspectives, en symétries et en couleurs. Il assemble les fleurs en fonction de leurs couleurs et les laisse pousser librement.
En 1893, Monet achète le terrain voisin de l’autre côté de la voie de chemin de fer. Ce dernier est traversé par un petit cours d’eau. Monet y fait creuser un premier bassin. Autour il y cultive nénuphars, roseaux et iris de différentes variétés. Par la suite, il l’agrandira en s’inspirant des jardins japonais qu’il connait par les estampes japonaises dont il est grand collectionneur.
Nous quittons un moment le clos pour découvrir le jardin d’eau. L’accès se fait par un souterrain qui passe sous la route. A son époque, Monet, muni de son chevalet et de ses peintures, devait franchir la voie de chemin de fer et traverser le chemin du Roy. Toute une aventure !
La forêt de bambous
Après le franchissement du petit cours d’eau, le bassin principal apparaît.
Saules-pleureurs et nymphéas
Quelques découvertes en suivant la berge
A chaque pas de nouvelles plantes, de nouvelles compositions de couleurs mais, soudain, apparaît le plus célèbre lieu immortalisé par ” 45 ” oeuvres de Monet … Le pont japonais sur lequel courent les glycines. Ce dernier a du être reconstruit par une entreprise de Vernon, par contre les glycines qui s’y trouvent actuellement ont été plantées par Monet.
Mais poursuivons la promenade !
Peu après nous retrouvons l’entrée d’un souterrain qui nous ramène dans le clos normand.
Des roses anciennes ( donc très odorantes )
L’heure du rendez-vous au restaurant approche. Il est temps de quitter ce lieu d’émerveillement pour nos yeux et, maintenant, de penser à nos papilles.
Bon appétit à tous !!!
A la sortie du restaurant, grande réunion pour faire le point sur le choix de chacun pour organiser le temps libre. Une idée est proposée : prolonger par une promenade à la Roche- Guyon et son château. Finalement, seule une partie du groupe part vers l’église Sainte Radegonde et la tombe de Claude Monet.
Eglise Sainte-Radegonde
L’église est d’origine romane et sa partie la plus ancienne date de la fin du 10ème siècle. Le reste de l’édifice a été construit entre le 14ème et le 16ème siècle.
Lors de sa restauration, entre 2008 et 2010, des éléments peints ont été révélés.
Dans le choeur : peinture en bois du 17ème
A gauche : statue en pierre de Ste Radegonde
Vitrail contemporain de Sainte Radegonde
Dans le cimetière attenant à l’église, près du chevet, se trouve la tombe de Monet. Le dessus est couvert d’une multitude de fleurs évoquant celles de son jardin.
C’est Monet qui a acquis cette grande concession en 1891 pour y faire enterrer Ernest Hoschedé (1er mari d’Alice ).
Puis suivront : Suzanne Hoschedé ( 1899 ), sa deuxième femme Alice ( 1911 ), son fils Jean Monet ( 1914 ), Monet lui-même ( 1926 ), Blanche épouse de Jean ( 1947 ), Gabrielle femme de son plus jeune fils Michel ( 1961 ). Le dernier à y être inhumé est Michel en 1966.
Mais, maintenant, laissons ce beau village et ses souvenirs et reprenons les voitures pour nous rendre au château de La Roche-Guyon.
Situé sur la rive droite de la Seine, adossé depuis le Moyen Âge à la falaise de craie, cette ancienne forteresse s’est métamorphosée au fil des siècles.
Le château est relié au donjon médiéval qui le domine par un souterrain creusé dans la roche.
Pour terminer agréablement cette belle journée, allons nous rafraîchir à une terrasse au bord de la Seine.
L’établissement, le bien nommé, ” Les berges de la Seine “
Quelques uns d’entre nous y ont dégusté un jus de pomme local. Quel régal !
Quelques vues de la Seine prises d’un promontoire
Il faut songer, hélas, à abandonner cet agréable endroit…
Au revoir
PS : un grand merci aux chauffeurs