Il est 7h du matin, il fait nuit. Quelle agitation devant le Centre Culturel ! Allez les Citadines, montons dans le car et en route pour notre sortie annuelle !
Quelques bénévoles du Secours populaire, fidèles participantes, et des membres de l’association ” Ensemble et solidaire ” se sont joint(e)s à nous pour découvrir Lille.
Arrivés à destination, nous faisons un bref arrêt devant l’Office du tourisme pour accueillir le guide qui va faire le commentaire du ” circuit panoramique “.
Il nous explique l’origine du nom de la ville.
C’est en 1066 que le nom ” L’Isle ” apparaît dans une charte de dotation de la collégiale Saint-Pierre par Baudouin V, comte de Flandres, propriétaire d’un château sur une ile de la Deûle.
D’ailleurs,au cours du parcours, nous longeons pendant un moment une grande aire de promenade ombragée aménagée sur les berges de la Deûle .
La Porte de Paris : cet Arc de Triomphe a été érigé de 1685 à 1692 pour célébrer la prise de la ville par Louis XIV en 1667 ; il remplace l’ancienne Porte des Malades qui s’intégrait dans l’enceinte, depuis le Moyen Age. Côté faubourg, c’est une arcade décorée des armes de Lille (un lys) et de la France (deux lys) avec, au sommet, un médaillon représentant la Victoire qui s’apprête à couronner Louis XIV. Côté ville, la porte ressemble à un pavillon.
Le Beffroi : inauguré en 1932 ; c’est le plus haut ( 104m ) beffroi civil d’Europe, de style Art.déco et architecture néo-renaissance flamande, en briques rouges et béton “façon pierre sculptée “, surmonté d’un phare tournant ; il est classé au Patrimoine mondial de l’U.N.E.S.C.O.
Nous voilà de retour à l’Office du tourisme. Tout le monde descend …
Quelques renseignements concernant l’Office : il est hébergé dans le Palais Rihour qui fut construit par le duc de Bourgogne, Philippe Le Bon, au XVème siècle.
Et maintenant, poursuivons à pied…
Continuons d’avancer ! Nous atteignons la Grand’Place (place du Général-De-Gaulle) au centre de laquelle se dresse la colonne de la Déesse (3m de haut) érigée en 1845. Elle tient un boutefeu qui symbolise la résistance héroïque de la ville lors du siège par les Autrichiens, en 1792, et porte une couronne représentant les remparts.
Cette place est une vrai merveille. Nous y découvrons un ensemble de différents styles allant du baroque à la renaissance flamande mais qui s’harmonisent.
Mais quel est ce magnifique bâtiment derrière lequel nous apercevons le Beffroi ?
Approchons nous !
C’est la Vieille Bourse, un édifice richement décoré dans le style baroque dont la cour intérieure rectangulaire abrite fleuristes et bouquinistes construite en 1653 à la demande de commerçants, entourée de 24 maisons à mansardes. Au-dessus de la porte, nous voyons l’emblème de la ville (une fleur de lys bleue sur fond rouge) encadré de deux lions.
Sur cette même place, nous découvrons le siège général du quotidien “La voix du Nord”. Au sommet de ce bâtiment figure trois femmes. ce sont les Trois Grâces qui représentent les trois provinces de la région : Artois, Flandre et Hainaut. Sous chaque fenêtres est gravé le nom de la ville d’un correspondant.
Nous voici maintenant sur la place du Théâtre.
Nous terminons la visite par la rue Esquermoise bordée de maisons du XVIIème et XVIIIème. Sur la maison de l’angle, le guide attire notre attention sur sa façade. Deux boulets de canon y sont incrustés, vestiges de batailles sous Louis XIV, et qui n’ont pu être extraits lors de la restauration. Il nous fait aussi remarquer les statues : les statues couples qui s’embrassent ou se tournent le dos délimitent des appartements.
En face, à l’angle de la rue Grand Chaussée, une belle enseigne dorée est accrochée sur le bâtiment. A cette époque, les maisons n’avaient pas de numéro et les enseignes permettaient d’identifier leurs habitants.
Il est l’heure de quitter notre sympathique guide pour rejoindre le restaurant “Aux moules de Lille”. Situé près de la Grand’ Place, c’est une brasserie dans un cadre 1930 (art déco.)
Après une pause bien agréable, nous repartons pour une visite de l’Hospice Comtesse fondé par Jeanne de Constantinople, comtesse de Flandre. Elle fit édifier un hôpital, en 1237, pour le salut de son mari Fernand de Portugal prisonnier à Bouvines. Ce bâtiment incendié en 1468 est reconstruit plus grand au XVIIème et XVIIIème siècle. Il devient un hospice en 1789 puis un orphelinat. Actuellement, c’est un musée régional d’Histoire et d’Ethnographie, un lieu d’expositions et de concerts.
Nous franchissons un splendide portail à bossages de 1649 et pénétrons dans la cour.
La visite débute dans l’aile droite de la fin du XVème et surélevée au XVIIème. Meubles et objets d’art évoquent l’atmosphère d’une fondation pieuse du XVIIème.
La cuisine est revêtue de carreaux bleutés de Hollande et de Delphes
Dans la salle à manger, nous pouvons admirer une oeuvre de Jan Brueghel l’Ancien : médaillon avec Vierge à l’Enfant. Il est le créateur d’un motif de décoration, celui de la guirlande sacrée entourant une Vierge à l’Enfant. Grand connaisseur en botanique, il est réputé pour avoir peint fidèlement plus de 200 espèces de fleurs.
Dans cette même salle se trouve une cheminée dont le manteau baroque encadre une Nativité du XVIème siècle.
La salle suivante est le parloir orné de sobres lambris. Des ex-voto (remerciements de riches familles pour la guérison d’enfants) du XVIIème, une collection d’objets et pots pour la pharmacie, une toile évoquant un moment de la vie des religieuses, des portraits de bienfaitrices dont un de Jeanne de Constantinople y sont rassemblés. Une petite pièce, rare pour l’époque, est particulièrement remarquée: des toilettes !
Le salon de la Prieure, tout en boiseries Louis XIV, fait suite.
Dans la pièce suivante : la presse pour repasser les draps
Nous nous rendons ensuite au premier étage. Cet ancien dortoir au plafond à poutres sculptées présente peintures flamandes et hollandaises du XVIIème , etc…
Mais le temps passe. Il va falloir rejoindre le lieu de rendez-vous avec notre car. Avant, certains en profitent pour revoir quelques belles et riches boutiques ou faire des achats. Un petit groupe décident de pousser jusqu’à la cathédrale Notre-Dame de la Treille.
L’impression générale sur Lille : c’est une très belle ville, vivante, pleine d’énergie, avec beaucoup de touristes et d’étudiants de toutes nationalités, avec des commerces animés dont certains très luxueux.
Un exemple : la pâtisserie Méert où le Général de Gaulle, né à Lille et résident jusqu’à 16ans, venait acheter ses gaufres
P-S : merci à Annie-Claude pour sa participation.